L’excitation du départ n’a duré qu’un court moment "Message hors contexte destiné aux proche :-)"

Jeudi 31 Décembre 2015, 16:30.

Check-in à l’aéroport de Bruxelles National, direction terminal B et arrêt au Starbucks comme d’hab. Au boarding nous commençons à déchanter, notre vol est reporté de 18h30 à 22h15.
Bon, l’aéroport est à 15 minutes de chez nous en voiture, mais en taxi c’est tout de même 35€ par trajet… on reste donc à l’aéroport.
Au fil des heures, on apprend qu’il y a des chutes de neige importante à Istanbul et que près de 300 vols ont dû être annulés. Qu’en sera t-il de notre correspondance avec Colombo?
Nous recevons des bons d’une valeur de 15€ par personne auxquels viennent s’en ajouter deux autres, distribués par erreur. On a donc l’équivalent de 60€ en voucher pour diner. 
Entre temps, nous apprenons que notre avion à pu décoller d’Istanbul, il est annoncé à Bruxelles pour 23h15. L’aéroport est pratiquement désert, une quarantaine de passagers, compagnons d’infortune, attendent pour embarquer.

Hall de l'aéroport de Bruxelles National, 21:00.
C’est peu, mais rare sont les fous à avoir décidé de passer la nuit du nouvel an dans les airs.
Nos 60€ de bon en poche nous arpentons l’aéroport à la recherche d’un endroit ou diner. Mais tout est fermé, nous trouvons, non sans mal, un coffee shop ouvert à l’étage des arrivés … pour arriver jusqu'ici, nous avons dû quitter le terminal B, repasser par la sécurité, se faire jeter du terminal A, …

Nous dépensons les 60 € gracieusement offerts par Turkish Airlines et repartons avec deux grands sacs remplis de croissants, muffins, biscuits … etc.
Fréquentant les aéroports, et celui-ci en particulier, toute l’année durant, on sais exactement ou s’installent les sans domicile fixe, la nuit tombée. Regroupés au quatrième étage, ils s'apprêtent à fêter la nuit du nouvel an. Nous leur offrons ces douceurs en leur souhaitant une bonne année. La solidarité n’est pas un vain mot pour ces gens, restant quelques minutes à leur côté, nous constatons que tout est équitablement distribuée, et les retardataires ne sont pas oublié. 

On décolle, enfin, vers 23h30. En cours de vol, à cause d'une météo exécrables sur Istanbul, nous sommes informés que l’avion est détourné sur Antalya ... 800 km plus au sud!

Le pilote nous souhaite une bonne année 2016
Nous franchissons le cap de minuit, le commandant de bord nous souhaite ses meilleurs voeux.

Nous atterrissons à Antalya, il est 4h15 (heure locale). Le commandant nous demande de patienter dans l’avion, 25 minutes, dans l’attente du feu vert pour reprendre les airs direction Istanbul. Ce feu vert ne vient pas, décidément rien ne nous est épargné. Nous sommes débarqué et parqué dans une aire de transit. Par chance on trouve un Starbucks encore ouvert, un petit café… tout est bon pour passer le temps. Nous sommes loin d’être les seuls naufragés du 31 décembre.
Une bonne heure s'écoule avant d'être appelé. On espère embarquer et s'envoler vers Istanbul mais il s’agit d’une illusion. On se retrouve sur le tarmac, en file indienne, non pas pour regagner l'avion mais pour récupérer nos bagages ... nous sommes transférés dans un hôtel d'Antalya dans l’attente d’une décision d’Istanbul.

Le passage de la douane pour poser le pied sur le sol Turque se fait sans encombre, du moins pour moi, Patricia quant à elle n’est pas autorisé à passer faute de visa!  On croit rêver, on va probablement se réveiller d’ici quelques minutes et être heureux de réaliser qu’il ne s’agissait que d’un cauchemar.

Mais non, le visa est indispensable, il nous coutera 30$ alors que finalement on a rien à faire ici. Une fois les formalités accomplies, on nous conduit dans le hall d’entrée de l’aéroport dans l’attente des bus qui nous conduirons à l’hotel. L’attente est interminable et il fait un froid de canard,  0 degré à l’extérieur. A chaque passage du policier en faction devant les portes automatiques, celle-ci s’ouvrent laissant pénétrer un vent glacial … tout le monde se plaint de ce foutoir, les esprits s’échauffent, certain perdent patience et en viennent aux mains.


Nous sympatisons avec Bernard, commandant de bord pour Turkish airlines, non c'est pas une blaque! Après des vacances de Noël en famille à Wavre, il retourne à Istambul ou il réside pour son boulot. Il est supposé prendre les commandes d'un vol Istambul-Genève di'ci quelques heures ... mais là, c'est compromis! ... nous sommes tous dans la même galère!
C’est 4 heures après l’atterrissage que l’on quitte enfin l’aéroport.  On a l'impression d'être un petit troupeau de moutons que l’on promène d’un coin à l’autre ... nous arrivons à destination, un hotel club d'Antalya, d’un kitch tout Oriental :-)

Nous sommes marqués, un bracelet bleu autour du poignet, prouvant notre qualité de résident de cet hotel all-inclusive.
On déjeune avec Bernard, qui vit une expérience qui ne le laisse pas indifférent. Il découvre une autre facette de sa compagnie.
Le ciel est bleu, notre chambre avec vue sur mer est plus que correct mais il fait froid, nous ne sommes pas équipé pour faire face à ce type de temps ... dites-moi qui se rend pas au Sri Lanka avec une doudoune? Dans ces conditions, on ne peut même pas envisager de s’aventurer dehors, c’est bien dommage.



On tue le temps comme on peut. Il fait aussi froid à l'intérieur qu'à l'extérieur ...  on se les cailles, le lobby est noir de monde, tous en duvets ou manteaux d’hiver. P... combien de temps on va se les geler ici? Sommes nous voués à passer la nuit à Antalya?  Repartirons nous à l’aéroport pour rallier Istanbul? Quand? Et quid de notre vol pour Colombo? aucune idée!  Comment allons-nous être informé? par qui? c'est le vague total ... Bernard quant à lui est entre les bras de Morphée.

Entre temps on apprend que la neige ne tombe plus sur d'Istanbul, mais ils rament pour redémarrer le traffic aérien. Il y a eu tellement de vols annulés que le tarmac est embouteillé … plusieurs heures seront probablement nécessaires pour revenir à la normale.
On est sur les genoux, voilà presque 24 heures que nous sommes en debout.

C’est par hasard, en passant devant la réception qu'on apprend qu’une liste est disponible avec le nom de ceux qui pourront monter dans un bus en direction de l’aéroport dans les minutes à venir. Incroyable! Nous montons à toute vitesse chercher nos sacs sans oublier d’informer Bernard qui n'est toujours pas sorti de sa chambre.

Nous arrivons finalement à Istanbul vers 19h30. Bernard, qui connait bien les lieux puisqu’il est de la maison, nous conduit à l’aéroport international. Il reste à s’enregistrer sur le prochain vol pour Colombo … en espérant qu’il y ait un vol disponible. Les guichets sont submergés, la file est longue de plusieurs dizaines de mètres. Il nous faudra plusieurs heures pour arriver au bout!

Heureusement Bernard, notre Saint Bernard, prend les choses en main. On se rend vers un autre comptoir d’enregistrement et arborant son badge de la Turkish Airlines demande à une employé, qui  se tourne les pouces, s’il est possible de nous enregistrer sur le prochain vol pour Colombo.

Banco! ça marche, quelques minutes plus tard nous déambulons dans l’aéroport, les cartes d’embarquement en poche.
Notre vol décolle à 00h05 … purée, 3 heures d’attente … qui ce transformerons rapidement en 5h30, le vol étant retardé e 2 heures et demie !

C'est long, très long ... c'est sous un froid glacial, -2 degré à l’extérieur, que nous montons à bord.
Le sol est couvert de neige, nous marchons prudemment , ce serait bête de se casser une « patte » :-)


Quelques minutes après le décollage, nous apprenons que ce vol fera escale à Malé, dans les Maldives.


What else ?